Opinion  Changements climatiques

Les esprits s’échaufferont

Les études démontrent démontrent que la violence augmente avec le mercure

L’automne a beau être anormalement chaud, à quelques semaines du Sommet de Paris sur le climat, le réchauffement climatique est loin d’enflammer les Québécois. Une hausse prévue de 3 degrés, selon les experts, les laisse plutôt froids. On les comprend. Au Québec, il est courant de voir le mercure passer de 10 à -10 en 24 heures. Trois degrés, c’est de la petite bière !

Hélas, le réchauffement global n’est pas une pente douce. Il y a des cahots. Le plus gros est le risque de voir les élévations de température prévues doubler en raison des dépassements de cibles de réduction des GES. Une hausse de 3 degrés peut sembler minime, mais une telle hausse équivaut à déplacer votre maison 300 à 400 kilomètres plus au sud !

Les experts ne manquent pas de scénarios pour le climat du futur. On sait que le sirop d’érable va disparaitre. Adieu patinoires extérieures et parties de hockey dans la ruelle. Ce qu’on ignore, c’est comment ces augmentations de température vont se répercuter dans le domaine social. Aux États-Unis, la hausse de 10 % de criminalité anticipée alarme les autorités. En effet, les études ont démontré que la violence augmente avec le mercure.

Le seul fait d’être assis dans une pièce où la température est élevée rend les gens plus prompts aux pensées hostiles.

Ne serait-ce que pour ces raisons, les impacts du changement climatique sur la violence sont inquiétants. Malheureusement, les recherches sont quasi inexistantes. On ne sait pas ce qui nous attend.

Ce qu’on sait par contre, c’est que depuis le début des années 2000, les manifestations augmentent dans la plupart des pays du monde, qu’ils soient de droite ou de gauche. On n’a qu’à penser au Printemps arabe. Les émeutes urbaines qui ont déferlé en France, en 2005, tant par leur durée que leur échelle, de même que les émeutes qui ont ravagé Londres, en 2010, ont stupéfié le monde. Jamais l’Europe n’avait connu des désordres publics d’une telle ampleur. Or, les années 2000 se distinguent comme les 10 années les plus chaudes du globe depuis les années 1880…

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